L'Algérie a remplacé le PDG de sa compagnie pétrolière et gazière nationale, Sonatrach, une décision qui souligne l'instabilité persistante au sein du géant énergétique. Rachid Hachichi, en poste depuis octobre 2023, a été limogé suite aux critiques publiques concernant son style de management. Il est remplacé par Noureddine Daoudi, figure expérimentée du secteur des hydrocarbures algérien et ancien directeur de l'agence nationale des hydrocarbures, Alnaft.
La transition à la tête de Sonatrach a été officialisée lors d'une cérémonie présidée par le ministre de l'Énergie, Mohamed Arkab, sans qu'aucune raison précise ne soit fournie. Cette décision souligne l'instabilité managériale persistante de l'entreprise, qui a connu cinq PDG différents depuis 2019. Cette instabilité se poursuit malgré le rôle vital de Sonatrach dans l'économie algérienne, où le secteur des hydrocarbures finance 60 % du budget de l'État et représente plus de 80 % des recettes d'exportation.
Ce changement de direction intervient à un moment critique pour Sonatrach. La société a récemment annoncé 13 nouvelles découvertes de pétrole réalisées au cours des huit premiers mois de l'année, tout en renforçant sa présence internationale par la reprise de l'exploration pétrolière et gazière dans le bassin de Ghadamès en Libye, après une interruption d'une décennie due à des problèmes de sécurité. Pour l'Union européenne, marché clé pour le gaz algérien, la stabilité de Sonatrach demeure essentielle à la sécurité énergétique, d'autant plus que l'Europe poursuit la diversification de ses sources d'approvisionnement en gaz.
